Petits pays, grandes musiques (2020) - Bernard Lortat-Jacob Le parcours d’un ethnomusicologue en Méditerranée - 512 p. - ISBN 978-2-36519-039-8 / 30 € Synthèse d’une vie de chercheur, d’enseignant et de musicien, le présent ouvrage de l’ethnomusicologue Bernard Lortat-Jacob offre une vision panoramique des musiques populaires des pays parcourus par l’auteur (Maroc, Sardaigne, Roumanie, Albanie) en même temps qu’une leçon magistrale de musicologie. De la même façon que, de tout temps, et sans l’aide de l’écriture, les sociétés humaines ont su édifier des systèmes politiques, échafauder des cosmogonies, penser des procédures juridiques, imaginer des techniques complexes, produire des merveilles d’art plastique, de façon analogue, ces mêmes sociétés font résonner des chefs-d’œuvre de la polyphonie vocale, le plus souvent ignorés de nos contemporains. Petits pays (simples villages gouvernés par la tradition), grandes musiques (sublimes chœurs d’hommes faisant vivre une improvisation toujours renouvelée), l’ouvrage de Bernard Lortat-Jacob introduit le lecteur dans l’intimité des cultures populaires, donnant à comprendre que, conformément à la formule de Gilbert Rouget, «  la musique, c’est toujours beaucoup plus que la musique  ». Sous la plume de Giovanni Giuriati, la préface retrace le parcours de l’auteur, «  figure centrale de l’ethnomusicologie européenne  », tandis que dans une postface/volte-face inédite, l’auteur lui-même explique le pourquoi et le comment de son évolution personnelle sur plus de trente ans. L’ouvrage est complété par un ensemble de documents audio et vidéo, accessibles en ligne : http://ethnomusicologie.fr/plateforme-bernard-lortat-jacob-petits-pays-grandes-musiques/ Acheter |
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Geerewol (2015) - Sandrine Loncke Musique, danse et lien social chez les Peuls nomades wodaabe du Niger - ISBN 978-2-36519-009-1 - 416 p. (dvd-rom) / 26€ Privilégiant une écriture dialogique qui restitue le cheminement de l’enquête à la manière d’une intrigue policière, ce livre est la vivante illustration de la façon dont s’élabore une recherche de terrain en ethnomusicologie. Centrée sur les chants et danses rituels qui articulent les grands rassemblements cérémoniels des Peuls Wodaabe, l’enquête nous conduit au cœur des jeux politiques et des conceptions culturelles et esthétiques de cette société ouest-africaine d’éleveurs nomades. Chemin faisant, on y découvre un système d’initiation et de représentation du monde antéislamique, une forme de ritualisation musicale de la guerre pour mieux préserver la paix, des logiques de création caractéristiques d’une société acéphale. L’ouvrage soulève aussi nombre d’interrogations anthropologiques plus fondamentales, sur les dynamiques qui gouvernent au sein des sociétés humaines la fabrique d’identités stylistiques, sur les modalités d’"être-ensemble" qu’expriment la musique et la danse, ou sur la façon dont le rituel et la performance artistique collective permettent de faire société. Le livre est illustré d’un important corpus de documents (audio, photo et vidéo), dont le film documentaire de Sandrine Loncke "La danse des Wodaabe". Acheter |
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Pan Jumbie (2012) - Aurélie Helmlinger Mémoire sociale et musicale dans les steelbands [Trinidad et Tobago] - ISBN 978-2-36519-000-8 - 224 p. (dvd-rom) / 23€ Le Pan Jumbie, c’est tout autant le passionné et l’esprit du pan, idiophone mélodique issu de la récupération de bidons de pétrole, emblématique des steelbands. Cette métaphore de possession par une figure inquiétante de l’imaginaire, le jumbie, permet d’aborder la place ambiguë de ces orchestres dans la société, dans sa dimension historique, politique et musicale. Expression d’une mémoire sociale, elle conduit l’auteur à analyser la mémoire musicale – d’une efficacité étonnante – observée dans ces groupes malgré les contraintes d’apprentissage : une approche pluridisciplinaire de la cognition du musicien souligne notamment l’importance des facteurs visuels et du jeu collectif. Acheter |
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Fabricants d’émotion (2008) - Victor Alexandre Stoichita Musique et malice dans un village tsigane de Roumanie - ISBN 978-2-901161-85-1 - 230 p. (dvd-rom) / 23€ En Roumanie, les musiciens professionnels tsiganes animent divers événements publics. Parmi les compétences requises, ils citent fréquemment la ruse, la malice ou encore la diplomatie. Certains adoptent une position plus tranchée, affirmant que la musique jouée n’acquiert de réelle qualité que par ces capacités d’insinuation et d’adaptation. Quel rapport peut-il y avoir entre la négociation, le marchandage, la politique villageoise quotidienne et les affects variés que suscite la (bonne) musique ? Est-ce parce qu’ils sont professionnels que les musiciens portent ce regard sur leur activité, ou parce qu’étant Tsiganes, un stéréotype bien connu leur attribue, de toute façon, un talent inné pour la ruse et la débrouillardise ? Acheter |
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À tue tête (2002) - Jacques Bouët, Bernard Lortat-Jacob et Speranta Radulescu Chant et violon au Pays de l’Oach, Roumanie - 330 p. (dvd) - ISBN 978-2-901161-66-0 / 32 € Consacré à une petite population du nord de la Roumanie, ce livre traite d’une musique particulièrement déroutante pour l’oreille occidentale, chantée dans un registre très aigu et jouée sur un violon d’une espèce particulière — une musique dont la structure motivique et la forme « indéterminée » avait déjà intrigué Bela Bartók au début de ce siècle. Acheter |
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Souffles d’Amazonie (1997) - Jean-Michel Beaudet Les orchestres tule des Wayãpi - 316 p. (disque) - ISBN 978-2-901161-56-1 / 27,50€ Comment devient-on chef en chantant ? Quand peut-on séduire une jeune fille en jouant de la flûte ? Pourquoi les musiciens d’une fête se font-ils attaquer par le serpent anaconda ? C’est à une véritable mise en scène du souffle que nous convient les Wayãpi lorsqu’ils jouent des tule, ces grandes clarinettes en bambou : alternances de timbres qui renvoient aux principes mêmes des musiques d’Amérique du Sud, jeux entre soliste et groupe qui expriment et produisent des interactions sociales à l’intérieur du village. Les sessions musicales sont relatées de manière concrète, avec les commentaires et les mythes qui s’y rapportent, pour mettre en lumière la façon dont les Wayãpi vivent la musique. Acheter |
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La médecine de l’âme (1997) - Jean Lambert Le chant de Sanaa dans la société yéménite - 310 p. (disque) - ISBN 978-2-901161-48-6 / 32€ Le chant de Sanaa (al-ghinâ al-san’ânî ) est la tradition musicale citadine la plus classique du Yémen, et la plus ancienne de la Péninsule arabe. Au cours du cérémonial du magyal, qui réunit les hommes autour de la consommation du qat, ainsi que pendant les veillées de mariage, samra, la musique entretient la contemplation poétique et la convivialité. Alors qu’au Yémen la musique est sévèrement tenue en suspicion, le plaisir musical favorise une inventivité qui défie les valeurs religieuses et le code de l’honneur, offrant au corps social un moyen privilégié de renouvellement. […] C’est en ce sens que, pour les Yéménites, elle est une « médecine de l’âme ». Acheter |
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Musiques en fête (1994) - Bernard Lortat-Jacob Maroc, Sardaigne, Roumanie - 158 p. - ISBN 978-2-901161-46-2 / 18,50€ De part et d’autre de la Méditerranée, les sociétés rurales, suivant leurs traditions, organisent librement leurs fêtes et leurs musiques. De quelles façons ? Quelle place occupent les musiciens de village ? À quels enjeux obéissent les musiques qui associent étroitement ceux qui la produisent et ceux qui l’écoutent ? C’est à ces questions que répond l’auteur, à partir de nombreuses observations de terrain, en décrivant trois situations qui s’éclairent l’une par l’autre. Acheter |