Qui sommes-nous ?

Historique

Créée par le professeur Éric de Dampierre et enregistrée le 16 décembre 1986 à la préfecture des Hauts-de-Seine au titre des associations de la loi de 1901, la Société d’ethnologie a, depuis 1997, son siège à l’Université de Paris Ouest Nanterre la Défense (Maison René-Ginouvès de l’archéologie et de l’ethnologie).



Éric de Dampierre





  Éric de Dampierre

    1928 - 1998

Éric de Dampierre est un des promoteurs de l’enseignement et de la recherche sociologique et ethnologique en France dans la période qui suit la seconde guerre mondiale. Créateur en 1952 aux éditions Plon de la collection "Recherches en sciences humaines" (qui introduit dans leur traduction française les œuvres de Max Weber, Talcott Parsons, Friedrich Hayek, Léo Strauss), il fonde en 1960 avec la collaboration de Raymond Aron le Centre de Sociologie européenne et les Archives européennes de Sociologie. Dans le même temps, il engage une réflexion méthodologique sur la pratique de l’enquête sociologique en concertation avec Henri Mendras, Paul-Henri Chombard de Lowe, Alexandre Kojève, Éric Weil et Raymond Aron. Membre de l’association Futuribles créée en 1967 par Bertrand de Jouvenel, il en assure l’animation et participe en 1975 au lancement de la revue du même nom.

Fondateur en 1954 de la "Mission sociologique du Haut Oubangui", Éric de Dampierre contribue largement au renouveau de la recherche africaniste française (constitution d’archives familiales et historiques, enquêtes ethnographiques, linguistiques et musicologiques, collecte et classification d’objets techniques et esthétiques, etc.). De cette recherche, Éric de Dampierre tire en 1967 son ouvrage majeur Un ancien royaume Bandia du Haut-Oubangui (Paris, Plon). Par le truchement de la collection "Classiques africains" (créée par Éric de Dampierre en 1963) sont également issus des travaux originaux qui infléchissent la vision portée sur les cultures africaines (Poètes nzakara, 1963 ; Penser au singulier, 1984, Harpes zandé, 1991 ; Une esthétique perdue, 1995).

Professeur à l’université de Paris X Nanterre, Éric de Dampierre a pour ambition d’associer étroitement, et pour la première fois en France, l’enseignement et la recherche. C’est dans cet esprit qu’il crée simultanément en 1967 le Département d’ethnologie, le Laboratoire d’ethnologie et de sociologie comparative, puis, en 1986, la Société d’ethnologie, société savante indépendante, maison d’édition et gestionnaire de la bourse Eugène Fleischmann. Dépositaire d’un legs du philosophe Eugène Jacob Fleischmann, Éric de Dampierre en affecte l’intégralité à la Société d’ethnologie en vue de la délivrance annuelle d’une bourse de recherche ouverte à des candidats doctorants ou jeunes docteurs de toutes nationalités. Devenu un pôle de recherche de réputation mondiale, le Laboratoire d’ethnologie et de sociologie comparative a accueilli depuis sa création de nombreux chercheurs étrangers et signé des accords de coopération avec plusieurs universités étrangères.




Eugène Jacob Fleischmann





  Eugène Jacob Fleischmann

   1921 - 1990

Né à Székesfehérvàr en Hongrie, Eugène Jacob Fleischmann fit ses études supérieures à l’université de Jérusalem. C’est en 1950 qu’il y obtint son doctorat en philosophie avec une thèse consacrée au christianisme dans la pensée juive moderne. Tout d’abord assistant à l’université de Jérusalem, il poursuivit ses recherches à Paris sous la direction d’Alexandre Koiré et d’Éric Weil. Successivement maître de conférences à l’université de Jérusalem, professeur à l’université de Tel Aviv, puis maître et directeur de recherches au Centre national de la recherche scientifique (France), Eugène Jacob Fleischmann fut membre du Laboratoire d’ethnologie et de sociologie comparative de l’université de Paris X Nanterre ; il assura l’enseignement d’épistémologie et de sociologie des sciences au sein de la formation doctorale d’ethnologie et de sociologie comparative jusqu’en 1989.

Ses travaux, essentiellement consacrés au commentaire de l’œuvre de Hegel et à l’étude des rapports entre le christianisme et le judaïsme tout au long du romantisme allemand, valurent en 1979 à Eugène Jacob Fleischmann la médaille d’argent du CNRS.

Peu avant sa mort, Eugène Jacob Fleischmann fit d’Éric de Dampierre son légataire universel. Celui-ci constitua à partir de cet héritage le fonds Eugène Fleischmann dont l’administration fut confiée à la Société d’ethnologie afin de délivrer chaque année une bourse destinée à promouvoir sans distinction de nationalité la recherche d’un(e) étudiant(e) doctorant ou jeune docteur en archéologie, ethnologie, sociologie comparative ou épistémologie.

Principaux ouvrages d’Eugène Jacob Fleischmann :

1964, La philosophie politique de Hegel (Paris, Plon), 402 p.
1968, La science universelle ou la logique de Hegel (Paris, Plon), 1968, 385 p.
1970, Le christianisme mis à nu. La critique juive du christianisme (Paris, Plon), 240 p.